Il a risqué sa vie pour avoir du plaisir*
Un jour, mon avenir a failli basculer tout d’un coup. Très jeune en ce temps et beaucoup irrité par le sexe, je suis passé à l’offensive pour savoir ce que c’était. J’étais très tactique à l’époque. Avec cela, j’ai ciblé une jeune fille que tous les jeunes du quartier voulaient sortir avec, et qui s’appelle Aïssatou Diallo. Charmante, très mince, de teint clair, comme se présente toujours la beauté foutanienne Très excité par son comportement, un jour j’eut le courage de l’arrêter sous un baobab. J’avais peur d’être humilié, déçu. Là, elle me regarde partout à travers le corps. Ce jour-là, j’ai cru que les jours de ma vie étaient comptés. Elle me fait penser à Rihanna. Je n’ai que la chair de poule sur moi. Aïssatou Diallo tourne la tête vers son amie et discute à propos de moi.
Elle trouve que je suis très small. Son amie répond : « S’il a eu le courage et la persévérance de nous stopper, attendons de voir la suite. » Subitement, et en relâche, elle se tire à cent mètres de moi. Aussitôt, je la rappelle : « Aïssatou ! Aïssatou ! S’il te plait, revient ! Je t’explique pourquoi je veux te stopper sous ce baobab. Ah, mais dis donc ! Dis-moi !Aïssatou, tu es charmante ! Depuis que je t’ai vu mon cœur chavire de bonheur ! Mon sang coule sans arrêt à la vitesse supérieure ! » Finalement, elle revient vers moi. Je lui dis :–Aïssatou, je suis très simple et sympa dans ce quartier. Je ne veux que toi pour me tenir debout un jour– comment est-ce que je pourrais te tenir debout ?– c’est simple ma chère, c’est un vœu que j’ai. Me tenir encore c’est très easy !– Tu sais, Amadou, je suis presque ciblée par tous les jeunes du quartier sans que personne n’ose m’arrêter. Toi, tu as le courage de la faire. Dis-moi la raison.– partout où je serais, tu seras.– Dis-moi cette chose qui tient ton cœur ah owo.– Aïssatou, je t’admire jusqu’à la moelle épinière donc je voudrais que tu sois mienne dans mon cœur et pour toujours.– Dans quel cadre, je serai tienne. Explique-moi sans langue de bois !– partout où je serais, tu seras.– C’est une réponse pertinente.
Ta demande, je ne peux pas y répondre tout de suite. Mais donne-moi dix jours pour réfléchir.– non, Aïssatou. Dix jours, c’est trop pour moi. Je ne serais pas bien dans ma tête.Je voyagerai de réflexion en réflexion. Mon cœur sera sans arrêt. S’il te plait !– Je te donne mon numéro. Tu m’appelles après pour que je te dise la réponse.– je n’ai pas de téléphone portable. Les moyens me manquent. Trouve une alternative pour me répondre avant qu’on se sépare– Ok. Moi, tu m’as beaucoup plu du fait que tu as osé t’arrêter pour me dire ce que tu ressens. Je te donne mon accord sur les conseils de mon amie.– merci ma chérie pour m’avoir soutenu et compris mentalement.
Désormais, nos cœurs se rassemblent. Un mois après, je l’invite chez moi. Le point de rencontre avant d’aller à Sala, une boite de nuit très réputée de la ville. Très bien arrangée, elle vient avec des éclats de rire. Elle me demande de nous joindre à son amie déjà sur place. Il faut attendre trente minutes d’horloge. Pendant ce temps, j’ai cherché des préservatifs quelque part dans ma chambre exiguë. Je ne les trouve pas. Comment faire ? Je m’en ouvre à ma petite amie.– Aïssatou, je voudrais qu’on passe à l’acte pour me mettre en forme avant d’y aller. Mais je n’ai pas de préservatifs– Non…. C’est pour cela que tu m’as demandé de passer part chez toi avant de rallier la boite de nuit ? Ah, mais non, je ne le ferai pas– Aissatou, écoute-moi s’il te plaît. Faisons-le et on s’en va. C’est notre première fois AOK. Je n’ai pas vu les préservatifs. Ça n’est pas un mal quand même crois-moi. Et on le fait ! Waouh, c’était génial hein. Cool let’s go i am very happy, waouh.
La soirée terminée, après l’avoir raccompagné, je rentre à la maison tout seul. Ce soir même, je commence à trembler et mon corps est chaud. Très tôt le matin, je me rends au centre conseil d’orientation des jeunes pour demander des conseils sages.– bonjour monsieur.
Hier nuit, j’ai fait des rapports avec une petite amie sans préservatifs et depuis je ne me sens pas bien– Oui ! Bonjour, très difficile d’en parler, mais ce qui est clair, c’est qu’il est important de se protéger avant de faire un tel acte. Allez à l’hôpital pour faire un test de dépistage pour savoir votre statut. J’empreinte une moto-taxi, direction l’hôpital régional. À ma descente, je paie 5 000 GNF. À droite, il y a l’urgence à gauche la pompe et enfin la direction dudit hôpital.Je rentre dans l’urgence pour demander où est-ce qu’on fait le test de dépistage ? On me dirige chez un médecin pour m’examiner. J’ai la chair de poule. Tout mon esprit est perturbé. Je pense que le SIDA est avec moi désormais. Après examen, je sors sain et sauf. Le test montre que je souffre de la syphilis. Le médecin me prescrit une ordonnance. De retour vers la maison, j’achète les produits. À la fin, avec Aïssatou, on s’est un peu revu. Mais on n’a jamais reparlé de tout ça. Pfiouuuu !
*Une histoire vraie d’Amadou racontée à la première personne.
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